Œuvre déclinée en 2 formes :
- Initio, opéra chorégraphique pour 5 danseurs et 1 chanteur avec musique pré-enregistrée / création 2016
- Initio [LIVE], opéra chorégraphique pour 5 danseurs et 2 chanteurs, 6 musiciens, 1 chef d’orchestre et 1 chœur de chambre – Par Le Balcon & C’Interscribo | Tatiana Julien / création 2017
Par la chorégraphe Tatiana Julien et le compositeur Pedro Garcia-Velasquez.
Du commencement aux origines du théâtre Initio nous raconte un commencement, le passage des êtres, une introspection qui mène de l’informe à l’articulé. D’une humanité grouillante en déshérence, incarnée par le chœur qui porte, comme dans la tradition antique, la voix du peuple, une première communauté s’extrait. Elle nous livre la douceur et la beauté d’un désespoir intime et existentiel : la recherche d’un lieu, la quête d’un sens métaphysique.
Le premier acte raconte les errances de ces personnages, par une danse de la prière ou du recueillement. Le deuxième acte se déploie dans le monde immanent des musiciens et nous projette dans le lieu du théâtre et de ses origines. Le récit prend alors la forme d’une fête, d’un rituel profane, où le spectacle se propose comme une alternative possible à cette quête, en transformant le monde.
Au plateau, un chœur et des chanteurs grouillent ou tourbillonnent. Des musiciens, un chef d’orchestre au corps habité par le travail chorégraphique, et des danseurs-personnages incarnent la musique, ils se frictionnent avec elle. Après avoir vu et aimé des musiciens mis en scène dans le cycle d’opéras Licht de Stockhausen, nous avons rêvé d’injecter dans le corps des musiciens un langage scénique abstrait et précis, qui part de leur présence d’interprète. Nous voulions ainsi organiser une communion et une horizontalité des présences, sans hiérarchie de langage. Se prendre par la main, se lever, construire ensemble un espace de partage entre les différents artistes jusqu’à inclure le public.
La parole navigue entre les corps, le son, la musique et le chant Initio est un opéra dont la conception et la mise en scène s’opèrent selon des logiques chorégraphiques. L’œuvre se situe entre la rêverie poétique et l’opéra. La parole navigue entre les langages du corps, du son, de la musique et du chant. La narration est éclatée au service d’un sens ouvert, abstrait et imagé.